Donner au suivant

Le diagnostic est tombé en décembre 2008 et j’ai commencé mes traitements dès février 2009. C’est à ce moment-là que j’ai connu la Fondation québécoise du cancer et que j’ai alors découvert une deuxième famille.
 
Habitant à plus de 100 km du Centre hospitalier de Trois-Rivières, je devais trouver un hébergement à proximité et à faible coût me permettant de me rendre facilement chaque semaine à mes séances de radiothérapie et de pouvoir ainsi garder mon énergie pour favoriser ma guérison.
 
J’y suis restée un mois. Durant cette période qui était loin d’être facile puisque j’étais en traitement et loin de ma famille, j’ai rencontré des personnes exceptionnelles. Le personnel était en tout temps très chaleureux et à l’écoute de mes besoins. Ils ont pris soin de moi comme un membre de mon entourage l’aurait fait, avec beaucoup d’amour et de sincérité. À travers les diverses activités proposées, ils m’ont même permis d’oublier que j’étais malade.
 
De retour à la maison, je me suis ennuyée de tout ce beau monde. Je n’avais alors qu’une seule envie : continuer d’être à leurs côtés. C’est ainsi que j’ai décidé de m’impliquer.

Lorsque redonner au suivant devient essentiel…

Beaucoup de personnes ont le cancer et peuvent ainsi se sentir véritablement démunies face à cette difficile épreuve à surmonter. Il est donc devenu primordial pour moi de sensibiliser le plus grand nombre à l’existence de la Fondation québécoise du cancer.  Il était aussi indispensable pour moi de redonner suivant en contribuant notamment à amasser le plus d’argent possible afin que d’autres puissent bénéficier aussi des différents services offerts.
 
Dès l’automne 2009, je me suis donc engagée comme bénévole dans la campagne grand public de la Fondation. Près de 3 000 $ ont été amassés cette année-là grâce à la vente de sachets de noix. En 2015, grâce à la mobilisation et la générosité de nombreuses personnes, ce sont 7 800 $ qui ont été recueillis en seulement deux jours. J’ai la chance de pouvoir compter sur l’appui d’un réseau solide constitué de fidèles bénévoles qui, au fil des ans, ont décidé de m’aider.
 
C’est inimaginable le bien au cœur que cela fait de redonner au suivant et d’encourager quelqu’un à venir à la Fondation québécoise du cancer. Il n’y a pour moi de meilleur médicament que d’aider une personne, la rassurer et lui expliquer que tout le soutien dont elle va avoir besoin, elle l’aura à la Fondation. 
 
En réalisant cela, je me dis : mission accomplie!
 
Lise Beaulieu