Témoignages

Laissez-vous toucher par des histoires inspirantes racontées par des personnes proches de notre fondation.


« Je suis heureuse de donner ce que j’aurais aimé recevoir à l’époque. »


Je suis bénévole au service de
jumelage téléphonique depuis 9 ans. Il y a 40 ans, j’avais besoin d’un service comme celui-ci pour passer au travers de mon cancer et de mon mal de vivre. 


Mon histoire

J’ai été diagnostiquée du cancer du sein à l’âge de 29 ans, alors que je venais de terminer l’allaitement. Je m’en rappelle comme si c'était hier : ma fille n’avait que 2 ans. J’ai fait de la chimiothérapie et on m’a retiré les deux seins et les ovaires par la suite : le début d’une ménopause précoce à l’âge de 34 ans seulement. Ça n’a pas aidé mon moral avec tous les changements dans mes hormones : je me sentais impuissante et j’avais soudainement le mal de vivre. Je ne savais pas vers qui me tourner...

À l’époque, il n’y avait pas d’organismes comme la Fondation québécoise du cancer ni un service comme le jumelage téléphonique. Je suis heureuse de donner ce que j’aurais aimé recevoir : de l’écoute, du réconfort, quelqu’un au bout du fil qui comprend vraiment ce que je vis et ce que je ressens.

Mon cancer m’a poussée à vouloir en savoir plus et à me former sur la fin de vie ainsi que sur l’accompagnement des personnes atteintes de cancer, tout en faisant du bénévolat à l’Hôpital de Saint-Eustache. J’ai ensuite appris l’existence de la Fondation québécoise du cancer lors d’un colloque du réseau de la santé. C’est à ce moment où j’ai décidé de m’impliquer.

Aujourd’hui, je suis fière d’être bénévole en relation d’aide à la Fondation depuis maintenant 9 ans. Mon rôle consiste à accompagner des personnes qui font face au cancer, tout comme moi. Ce qui me motive, c’est de faire une différence dans la vie des personnes atteintes de cancer et de leurs proches. Après s’être confiés à moi, les gens se sentent légers. Plusieurs continuent d’appeler, même après leur cancer, tellement ça leur fait du bien! J’ai une bénéficiaire avec qui je discute depuis maintenant 9 ans!

La maladie peut parfois amener la distanciation des amis, collègues ou même de la famille, car les proches ne savent pas toujours comment réagir face au diagnostic. Plus particulièrement avec la pandémie, les personnes atteintes se sentent encore plus seules et ont besoin de se confier. Il y a aussi de ces personnes qui vivent de la violence conjugale ou de l’abus psychologique dans leur foyer. Il est parfois plus facile de parler avec un bénévole qui comprend leur détresse ou qui peut leur recommander des ressources supplémentaires.

Pour être bénévole, il faut savoir créer un espace de confiance, être sans jugement, et à l’écoute dans les moments de besoin.


Ginette Lanctôt

Bénéficiez du service ou devenez bénévole :
appelez au 1 800 363-0063

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