Anie Beauchemin

Un milieu de vie, presque comme chez soi
Comme bien des personnes qui vivent dans les régions éloignées des centres d’oncologie, j’ai dû quitter mon milieu pour aller suivre mes traitements de radiothérapie.
Depuis mon diagnostic de cancer du sein, j’avais fait beaucoup d’efforts pour rester positive. Mais à ce moment-là, j’ai eu peur de flancher… Je me suis vue seule, faisant pendant des jours la navette entre l’hôpital et une chambre de motel, et j’ai senti que je n’étais pas prête à vivre cela.
Suivant la recommandation de mon infirmière pivot, j’ai appelé l’Hôtellerie de la Fondation québécoise du cancer à Gatineau, où j’ai finalement été accueillie pendant cinq semaines, pour la durée de mes traitements, en octobre et en novembre derniers.
Contrairement à ce que j’aurais pu croire, l’Hôtellerie n’est pas un endroit déprimant. J’y ai trouvé un milieu de vie positif et agréable. Le personnel est chaleureux, respectueux et attachant. On sent dès notre arrivée qu’il est là pour nous aider. De plus, la complicité qui se développe rapidement entre les résidents fait qu’on s’y sent bien et accepté, sans jugement. Chacun apporte quelque chose aux autres, ce qui finit par rendre plus léger le séjour loin de chez soi.
Personnellement, j’avais aussi besoin de parler d’autre chose que de la maladie. J’ai donc essayé tout ce que la Fondation proposait comme activités : sorties sociales et culturelles, art-thérapie, café-rencontre… Il y a beaucoup de choix, alors on finit tous par trouver quelque chose qui nous change les idées.
En plus d’avoir résolu mon problème d’hébergement pendant mes traitements, l’Hôtellerie de la Fondation m’a surtout permis de prendre soin de moi, sans pour autant inquiéter mes proches, et de vivre sereinement cette épreuve qu’est la radiothérapie. En tout temps, je me suis sentie entourée et soutenue, malgré l’éloignement de ma famille et de mes proches. Des amitiés sont même nées de cette aventure.
Parce que les résidents partagent la même épreuve au quotidien, le soutien psychologique que nous nous apportons mutuellement est exceptionnel et unique. S’il n’y avait pas ces services de la Fondation, je ne sais pas comment certains d’entre nous arriveraient à passer à travers… Merci au personnel de la Fondation en Outaouais !
Anie Beauchemin, 47 ans, La Sarre, Abitibi-Témiscamingue
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