Fédération québecoise du cancer

Qu’est-ce que le système immunitaire?

Il existe trois grands types de cancers de la peau.

Le système immunitaire a pour rôle de protéger l’organisme.Il est composé d’un ensemble de cellules, de tissus et d’organes qui agissent pour détecter, contrôler et tuer les organismes ou les cellules qui peuvent provoquer des maladies[i].

Il est composé d’un ensemble de cellules, de tissus et d’organes qui agissent pour détecter, contrôler et tuer les organismes ou les cellules qui peuvent provoquer des maladies[i]. Il peut s’agir de pathogènes étrangers, tels que des bactéries ou des virus, de même que des cellules anormales, comme les cellules cancéreuses et ce, avant qu’elles se développent et affectent l’organisme.

Il peut s’agir de pathogènes étrangers, tels que des bactéries ou des virus, de même que des cellules anormales, comme les cellules cancéreuses et ce, avant qu’elles se développent et affectent l’organisme.

Lorsque le corps humain est exposé à des pathogènes étrangers ou anormaux, une réponse immunitaire normale se manifeste ainsi :

  • La reconnaissance des pathogènes qui peuvent être dangereux (bactéries, virus, cellules anormales);
  • La mise en œuvre des défenses cellulaires et des anticorps;
  • L’attaque du pathogène ou de la cellule anormale;
  • La fin de l’attaque une fois que la menace est disparue.

Le système immunitaire agit de deux façons distinctes.

 

1.Par immunité innée ou naturelle

Action immédiate et première défense de l’organisme devant une infection ou une maladie. La réaction est rapide mais n’est pas dirigée spécifiquement sur un agresseur reconnu.

2.Par immunité adaptative ou spécifique

 
La réponse est plus lente mais spécifique. Celle-ci s’active lorsque le corps est exposé à certaines maladies ou pathogènes. Ce type de réponse se manifeste plus tardivement et est adapté en fonction de chaque agent infectieux. Ainsi, face à un virus ou une bactérie ou en présence de cellules anormales, le système immunitaire produit des anticorps qui viendront se lier à des protéines situées à la surface des cellules anormales. Ces protéines se nomment antigènes. La reconnaissance des antigènes déclenche les mécanismes immunitaires afin de rejeter ou anéantir les cellules étrangères ou anormales. Ce type de réponse immunitaire adaptative développe en parallèle une réponse dite « mémoire » qui permet une réaction plus rapide et plus forte si le même agent infectieux se présente à nouveau.

Les principaux agents du système immunitaire responsables de la réponse immunitaire adaptative sont les lymphocytes B et les lymphocytes T. Ils travaillent en équipe pour détruire les pathogènes ou les cellules anormales ou cancéreuses. Les lymphocytes B produisent des anticorps spécifiques et les lymphocytes T sont capables de détruire les cellules anormales ou cancéreuses. Ils sont générés par la moelle osseuse.

Malgré ce système de défense performant, les cellules cancéreuses arrivent parfois à le déjouer pour ne pas être reconnues comme des cellules anormales. Elles sont ainsi capables de se développer et de se disséminer sans que les mécanismes de défense n’interviennent pour les détruire.

Le système immunitaire face aux cellules cancéreuses

De nombreux cancers peuvent être évités grâce à la surveillance et à la destruction des cellules anormales par le système immunitaire sans que la personne ne s’en rende compte. La cellule cancéreuse était à son origine une cellule normale. Au cours de sa multiplication, elle a subi plusieurs anomalies l’amenant à se transformer. Différentes causes peuvent être impliquées dans ce processus, mais actuellement, la science ne permet pas d’identifier une cause unique à ce mauvais fonctionnement.

Lorsque ce processus n’est pas arrêté par le système immunitaire, les cellules anormales se transforment graduellement en cellules cancéreuses. Ces cellules cancéreuses ne répondent plus à leurs fonctions premières et développent leurs propres mécanismes de défense, d’alimentation puis de dissémination.

Les cellules cancéreuses peuvent ainsi développer des mécanismes de résistance face au système immunitaire et se dissimuler de différentes manières, par exemple :

  • En diminuant l’expression des antigènes tumoraux (protéines situées à la surface des cellules cancéreuses) pour cacher son identité déjouant ainsi le système immunitaire qui a plus de difficultés à détecter le fait que la cellule est anormale;
  • En créant une barrière de protéines sur sa surface qui permettent de désactiver le système immunitaire;
  • En agissant sur d’autres cellules à proximité qui vont produire des substances qui annulent l’action du système immunitaire.

 

Depuis de nombreuses années, différentes modalités de traitement ont été développées avec succès pour éradiquer le cancer. On connaît notamment l’efficacité de la chirurgie oncologique, de la chimiothérapie et de la radiothérapie.

L’immunothérapie en oncologie ne remplace pas les autres traitements, mais elle s’ajoute à ces nombreux autres traitements développés pour lutter contre le cancer. Cependant, contrairement aux actions de ces autres traitements qui agissent sur la croissance et la prolifération des cellules cancéreuses, l’immunothérapie en oncologie agit sur l’action immunitaire anticancéreuse naturelle en stimulant sa capacité à éliminer les cellules cancéreuses.

[i] On appelle ces organismes ou ces cellules des pathogènes.