Fédération québecoise du cancer

Cancer du poumon

En mars 2016, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP) a publié de nouvelles recommandations en matière de ligne directrice en faveur du dépistage du cancer du poumon au moyen de la tomodensitométrie (TDM) à faible dose.

Pour toute question :

 Il est recommandé de procéder à ce type de dépistage chez les adultes :

  • âgés de 55 à 74 ans;
  • qui possèdent des antécédents de tabagisme d’au moins 30 paquets-année : (nombre moyen de paquets de cigarettes fumés par jour) x (nombre d’années de tabagisme);
  • qui fument à l’heure actuelle ou ont arrêté de fumer il y a moins de 15 ans.  

 

Pour tous les autres adultes, quels que soient l’âge, les antécédents de tabagisme ou les autres facteurs de risque, le GECSSP recommande de ne pas procéder au dépistage du cancer du poumon par TDM à faible dose. Il ne recommande pas non plus le dépistage du cancer du poumon par radiographie thoracique.

Contrairement au dépistage de la population générale mis en œuvre pour le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus et le cancer colorectal, le dépistage du cancer du poumon vise une population présentant un risque élevé. 

Si vous pensez remplir tous les critères, contactez votre professionnel en soins primaires ou médecin de famille pour envisager un dépistage annuel pendant un maximum de trois années consécutives. 

Qu’est-ce que la TDM à faible dose ?

La tomodensitométrie conventionnelle est l’une des meilleures techniques d’imagerie médicale moderne. L’appareil utilise une source de rayons X similaire aux radiographies ordinaires, mais qui tourne autour du patient. Les informations obtenues sont traitées par un ordinateur puissant qui permet de produire des images très précises de différentes parties du corps. Un produit de contraste est parfois nécessaire pour voir plus clairement les organes et les anomalies.

 

La tomodensitométrie à faible dose n’utilise que 10 % de la dose d’irradiation habituelle pour une tomodensitométrie conventionnelle. L’acquisition des images est obtenue en 10 à 12 secondes en une seule inspiration et ne nécessite pas de produit de contraste.

Bien que les recommandations du GECSSP mettent l’accent sur des secteurs de recherche approfondie, le domaine du dépistage du cancer du poumon continue d’évoluer et de nouvelles données sont publiées dans les secteurs relatifs à l’évaluation des risques, à la sélection des patients, aux faux-négatifs et à l’efficience. La collecte de données dans le cadre d’initiatives organisées de dépistage du cancer du poumon dans le contexte canadien appuiera la qualité du dépistage du cancer du poumon et aidera à corriger les autres écarts en matière de données probantes en vue d’augmenter au maximum les avantages et de réduire au minimum les risques du dépistage.